Des terres froides

Des terres froides Cocker Spaniel Anglais

Cocker Spaniel Anglais

50 ANS D'ELEVAGE

Actualité publiée le 09/05/2024
50 ANS
C’est le 4 mai 1974 que naissait la première portée sous l’affixe des Terres Froides, de Verlaine de Vaccarès, et Val d’Oise de Vaccarès, qui fut ma première championne de travail.

Sa seconde portée m’a donnée Minnah des TF, Elite A, la chienne de ma vie, mère ou grand-mère de tous les double champions beauté travail Ocaille, Viradou, Uciole, Truffe, Uleya, Uguenot, et à la génération suivante le quadruple champion Dabadie, Douchka, Félicie, quelque uns parmi les quarante champions nés à l’élevage.

Si beaucoup de cynophiles peuvent remercier leur père ou leur mère, déjà bien implantés dans le milieu du chien, pour la réussite de leur carrière, en ce qui me concerne, on va positiver en reconnaissant que les obstructions de mon père, allant jusqu’à me couper les vivres, n’ont fait que consolider ma vocation d’éleveuse

Il est loin le temps où je ne loupais ni un championnat, ni une Nationale d’élevage, participais à tous les field trial de la saison, parcourait l’Europe à la recherche d’étalons intéressants à utiliser sur mes chiennes.

Les Welsh springers dont l’élevage a débuté avec Sharlotte des Frétillants, offerte par Pilou Veignat, m’ont beaucoup fait voyager dans les pays nordiques, dont j’appréciais la rigueur et leur considérable avance en génétique. Le sang d’Averell, issu de ma première portée, est présent dans de nombreux champions en Angleterre. Sa sœur Carlotta à Hubert de la Grange a remporté le double championnat beauté travail, de même que mon importé Trigger Red Baron. Allowin a remporté le championnat de beauté dans sept pays, et a terminé vice championne saint Hubert sous ma conduite.

La retrempe, faite dans les règles avec inscription au livre d’attente, avec l’ESS Flushdes Vorgines, à Alain Vizcarro, est présente dans toutes les lignées françaises actuelles en welsh springer.

Internet n’existait pas, il fallait y aller.

J’ai très peu importé, échaudée par des cockers issus d’élevages prestigieux, et avec un petit pois dans la tête. L’exception a été Goulash, Hatstone’s Lord Leicester, importé de Tchécoslovaquie, Champion de beauté et de travail, que j’ai eu la chance de suivre pendant deux jours alors qu’il tentait de remporter un second CACIT à la très difficile épreuve SP du règlement B en Autriche. Juste arrivé en France, il loupa de peu le championnat international de travail en remportant une RCACIT sous règlement A.

L’ère du roitelet commençait, avec le barrage systématique de mes chiens, et sa carrière de concours laissa la place à celle d’étalon. Son éleveuse, Maria Hutsteiner est venue plusieurs fois en France juger en Expo comme en field trial.

Toutes ces années, j’ai beaucoup travaillé avec les Spaniels de l’Est, en particulier avec Regina Uckert, ( Aux Dem Immenreich), qui a beaucoup utilisé mes lignées, et qui m’a permis de donner naissance à Plum la Poule, un de mes meilleurs étalons. Leur sélection correspondait parfaitement à ma conception du cocker de chasse, avec des chiens au standard, très chasseurs, avec du nez, menant à voix sur le poil, autrement plus utiles pour nos chasseurs que les chiens hyper dressables mais sans initiatives que j’ai eu l’occasion de voir dans le pays d’origine. Ne pas dissocier les lignées de travail et de beauté était pour moi une évidence dans ma sélection.

Plus récemment, mes deux importés d’Italie, Francini’s Félix et Francini’s Grendal ont justifié la réputation et la qualité de leur éleveuse Angela Francini.

Le déménagement en Dordogne, le changement de situation professionnelle avec les moyens limités d’une paysanne, l’éloignement géographique, ont mis le terme aux déplacements à travers l’Europe. Les consignes données aux juges de field par le roitelet, pour saquer mes chiens, qui ont mis fin à la carrière de plusieurs juges ayant refusé de les suivre, l’interdiction du grelot, qui visait particulièrement mes chiens, m’ont fait abandonner les field trials.

En parallèle de mon activité d’éleveuse, il y a eu l’associatif. La formidable période des Broussailleurs du Velay, qui a généré des vocations d’éleveurs de qualité, d’amateurs, de juges. Avec l’appui d’une société canine exemplaire, avec des présidents comme Christian Grangeon ou Gérard Thonnat. Les fields dans la plaine du Forez, puis au Meygal, les rencontres avec les juges du règlements B, les trompettes d’or à Roger Gougon et Nono Parillaud, fidèles malgré les vacheries du roitelet.

Les grandes années de la présidence des Dumand, mes débuts en jugement d’expo, puis en field, les coupes d’Europe.

Les broussailleurs à nouveau en Dordogne, le field de Marcheprime, les vacheries du roitelet, toujours. Jusqu’à sa mise en examen. Me too n’était malheureusement pas encore opérationnelle.

Ma démission d’adhérente du SCF avec son successeur. Je passe. Il a mis fin à mon élevage des welsh springers

Un bref retour en field, et au SCF, merci Denis Giacomo, trois champions de travail, dont mon quartorzième champion complet Gustave.

Et RE démission, suite à la dérobade du comité devant la gestion de faux pedigrees.

Aucune vélléité de reprendre une cotisation tant que le système ne permettra pas la pluralité des clubs.

J’ai eu plus de bonheur associatif au sein du SECAFF, que je dirige depuis 20 ans, avec une équipe d’éleveurs de sélection, qui partagent les mêmes valeurs.

Je terminerai en citant deux vétérinaires exceptionnels, avec lesquels j’ai eu la chance de beaucoup travailler, Gilles Grosmond et Gilles Chaudieu, que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils m’ont transmis.

Et le plus important, avoir pu fournir un peu de bonheur à tous les humains de mes chiens.

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